Légion d'Honneur retirée: les comparaisons Sarkozy-Pétain "complètement absurdes", tacle Sophie Primas

Nicolas Sarkozy n'a pas échappé aux comparaisons avec le maréchal Pétain. Condamné à un an de prison ferme sous bracelet dans l'affaire des écoutes, l'ancien président de la République a été exclu de la Légion d'honneur. Il est devenu le deuxième chef d'État français à subir une telle sanction, après Philippe Pétain.
Ce dernier s'était vu retirer sa Légion d'honneur après sa condamnation, en 1945, pour haute trahison et intelligence avec l'ennemi pendant la Seconde Guerre mondiale. La porte-parole du gouvernement Sophie Primas, invitée de RMC, n'a pas voulu "commenter la décision de justice du tribunal administratif", mais a jugé "absolument indigne et totalement injuste" les rapprochements faits avec le maréchal Pétain.

Le président français Emmanuel Macron avait émis des réserves sur un potentiel retrait de la Légion d'honneur à Nicolas Sarkozy fin avril. "De mon point de vue, de là où je suis, je pense que ce ne serait pas une bonne décision", avait-il jugé en marge d'un voyage à Madagascar.
Sophie Primas a profité de son passage sur le plateau des Grandes Gueules pour réaffirmer son appartenance aux Républicains. "Je n'ai jamais quitté ma famille politique par conviction que l'ultra centre allait porter au Parlement, voire au gouvernement, des extrêmes. Toute ma vie, je me suis battue contre les extrêmes, donc ça n'est pas ma philosophie", a déclaré la porte-parole du gouvernement.
Cette dernière s'est même dite "très impatiente" que le clivage droite-gauche soit de retour. "Ma philosophie, c'est plutôt d'avoir un débat démocratique, qui soit un débat apaisé, de convictions, avec des arguments, mais un débat droite-gauche", a-t-elle conclu.
Ce n'est pas sa première sortie contre le bloc central. En mai, Sophie Primas avait affirmé que "le macronisme trouvera probablement une fin dans les mois qui viennent". Même si la porte-parole du gouvernement avait, à l'époque, assuré qu'il s'agissait d'une maladresse, elle n'est définitivement pas en faveur des idées centristes.
RMC